Intelligence artificielle générale - Faut-il la craindre ?

Imaginez une superintelligence artificielle autonome...

24/7/2024

3 min

de lecture

Thomas Groc

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Intelligence artificielle générale - Faut-il la craindre ?

Imaginez une superintelligence artificielle totalement autonome. Contrairement à ChatGPT, Gemini, Mistral AI, … elle est capable de tout faire. Elle peut comprendre, apprendre et appliquer des connaissances de manière similaire à un être humain. Mais le risque, c’est aussi une perte de contrôle sur ces nouvelles technologies. À l’image des films de science-fiction futuristes, cette superintelligence pourrait bientôt voir le jour. C’est l’IAG ou intelligence artificielle générale. Faut-il s’en réjouir ? Ou la craindre ? L’École Cube vous donne son opinion. 

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle générale ? 

Une superintelligence

Selon Open AI, une intelligence artificielle générale est un  “système hautement autonome qui surpasse les humains dans la plupart des travaux de valeur économique — au bénéfice de toute l’humanité”. 

Souvent appelée IA forte, l’IAG est dotée d’une intelligence similaire à celle des êtres humains, mais en mieux. Comme nous, elle est capable de généraliser l’ensemble de ses compétences et de les appliquer à une vaste gamme de problèmes. Par exemple, si elle a été entraînée pour apprendre différentes langues (français, anglais, espagnol, chinois,  …), elle peut aussi utiliser ses connaissances pour apprendre de nouvelles langues, même si elle ne les a jamais rencontrées auparavant. Elle pourra ainsi comprendre les nuances culturelles et idiomatiques. De même, elle pourrait aussi utiliser ces compétences linguistiques pour enseigner une langue, écrire de la littérature ou négocier des contrats internationaux.

À travers cette intelligence artificielle générale, les machines pourront réaliser des tâches pour lesquelles elles n'ont pas nécessairement été formées. Pour les êtres humains, cela peut représenter une avancée exponentielle. Ces super intelligences pourraient aller encore plus loin dans l’automatisation, résoudre des problématiques auxquelles nous ne pensons pas encore ou que nous sommes incapables de résoudre. 

Bon à savoir : afin d’atteindre de telle performance, l’IAG doit développer un certain degré de conscience de soi. Et c’est sans doute cette partie qui fait peur. 

IA forte et IA faible  

À la fois polyvalente et autodidacte, l’intelligence artificielle généraliste (forte) s’oppose aux IA faibles (ou étroites) que nous connaissons actuellement. 

En effet, les modèles d’IA actuels (comme l’intelligence artificielle générative ChatGPT) sont conçus pour accomplir des tâches spécifiques : reconnaissance d’image, traitement du langage naturel, création de site internet, … Par exemple, une application génératrice d’images comme Midjourney n’est pas capable de jouer aux échecs ou de résoudre un problème scientifique. 

À l’inverse, l’intelligence artificielle générale en serait capable. Elle peut réaliser n'importe quelle tâche intellectuelle qu'un être humain peut faire.

Quels sont les défis de l’IA générale ?

À l’heure actuelle, l’intelligence artificielle générale n’existe pas encore. Elle doit relever plusieurs défis avant de se développer pleinement. 

Des défis techniques 

Deep learning, machine learning, IA générative, traitement du langage naturel, vision par ordinateur, robotique, … Depuis quelques décennies, les évolutions en matière d'intelligence artificielle sont exponentielles. Si elles serviront toutes au développement de l’IAG, celle-ci doit encore surmonter des défis techniques considérables, tels que : 

  • La modélisation de la cognition humaine : c’est la compréhension fine de la façon dont le cerveau humain fonctionne. 
  • L’apprentissage par transfert : cela permettrait à l’IAG de faire des liens entre les différentes compétences acquises. Ce qui n’est pas encore le cas actuellement. Les IA sont entraînées dans un domaine spécifique. 
  • L’intelligence émotionnelle : pour fonctionner comme un cerveau humain, l’intelligence artificielle générale doit développer une réflexion émotionnelle. Cela permettrait de favoriser la créativité ou de fournir des réponses plus “humaines”, car basées sur les émotions, et non plus seulement sur les données.
  • La perception sensorielle : à savoir les interactions avec l’environnement physique. Les machines ne sont pas encore capables de différencier les formes, les couleurs, les goûts, les odeurs et les sons avec précision. Du moins, pas, comme les êtres humains.  

Des ressources limitées 

Le développement de l'IAG nécessite des ressources importantes en termes de données ou de puissance de calcul. Ce qui implique de nombreuses ressources naturelles, aussi bien pour la consommation énergétique que pour la fabrication des composants technologiques. Nous avons déjà pu constater les premières failles avec les puces Nvidia. Face à une demande grandissante, l’entreprise ne parvient pas à produire suffisamment de puces. Or, celles-ci sont indispensables pour l’entraînement des modèles d’IA. 

Sans oublier les ressources humaines. De par la complexité de l’intelligence artificielle générale, il faut réunir de vastes connaissances dans les domaines de l'informatique, des neurosciences et de la psychologie.

Des problèmes éthiques 

Dernier défi et pas des moindres, l’éthique. En effet, si l’intelligence artificielle générale a pour objectif de “bénéficier à toute l’humanité”, comment pouvons-nous nous en assurer si nous ne la contrôlons pas ? 

Nous ne pouvons répondre à cette question. En revanche, nous sommes convaincus que l’intelligence artificielle générale verra le jour. D’où l’importance de comprendre cette technologie pour mieux l’appréhender. 

Faut-il avoir peur d’une IA forte  ?

Outre les scénarios catastrophes dignes des films de science-fiction, l’intelligence artificielle générale provoque une peur grandissante en termes d’emploi. Si elle est plus intelligente que les êtres humains, l’IA pourrait nous prendre nos emplois. 

Alors certes, il y a certains métiers qui pourraient être amenés à disparaître. Mais c’est seulement pour mieux évoluer et apporter encore plus de valeur aux entreprises et à la société de manière globale. 

L’IA n’a pas vocation à remplacer les êtres humains, simplement à leur simplifier la vie. Autant en tirer parti. 

C’est d’autant plus important que l’intelligence artificielle devient un outil de plus en plus utilisé par les entreprises. Ne pas la maîtriser, ni même la comprendre, c’est se laisser dépasser par la technologie et par ceux qui savent l’utiliser. Et effectivement, cela peut être dangereux pour votre carrière professionnelle. Alors plutôt que d’avoir peur de l’intelligence artificielle générale, formez-vous !

Sébastien Trillot
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